Tout a un commencement, un point d’ancrage, un fil d’ariane que je tiens fortement pour ne pas me perdre et puis je finis par lâcher…
Tout a un commencement, un vague souvenir de flots, un raz de marée qui m’engloutie, respiration…
Parlons-en de ce raz de marée, vague effrayante, inévitable. Courage si tel est la Volonté ! Eaux troubles, boueuses. Je ne vois plus rien… je me laisse mourir… Respiration !
Tout est paisible maintenant, transporté par les clapotis, en terrain inconnu, je ne sais pas combien de temps je suis restée inerte, une seconde, une éternité ? N’oublie pas !
Ne pas oublier, mais quoi ? On m’appelle, je dois y aller !
Oui un vague souvenir…. Je viens te chercher, je ne te laisserais pas !
Mais qui a parlé ?
J’ai mal… la lumière artificielle est trop forte, il fait froid, mais qui sont-ils ? Je ne les connais pas… On m’envahi, je n’aime pas ça ! Je ne dois pas oublier…
Je me réveille encore de ce rêve, le haut de mes 4 ans… Qui dois- je allé chercher ? ou peut-être doit on venir ?…
Une autre question m’arrache et ne me quittera plus… Qui suis-je ?
Il y a des êtres bizarres, tel un gouffre absorbant et ne restituant rien… Il y a des êtres ne sachant se nourrir d’eux, s’engouffrant dans les flots, un capitaine sans gouvernail ou un navire sans capitaine. Il y a des êtres issus d’un néant, entre la vie et la mort, décharnés, voyageant dans le monde, comme des saltimbanques, jouant sur un air de théâtre. Il y a des êtres ricanant de l’oubli, dérobant et dérobés à leur tour, contrôlant, contrôlés. Ils ont très peu de repos ces êtres, soutirant, soutirés, survivant…d’un monde éclaté, projeté. Tel un poème tombant par terre, fractionnant ses vers. Ses vers a soi. Vouant allégeance à qui ils doivent… une dette lourde à porter…L’histoire les a décrits comme des révoltés… ???Quelle plaisanterie ! Je tire une transparente révérence à l’abime, devant supporter, toute cette ignorance. Et c’est dans cette profondeur que nous traversons, sans leur laisser aucune de nos attentions, que nous nous souvenons… Quelle ironie.
Ces articles sont issus de ma propre structure, tantôt exploratrice, voyageuse, observatrice, souffrante…Une construction forgée sous un feu, s’écoulant comme un jus à soi
Il y a des rencontres qui nous marquent. Il y a des rencontres destinées à se rencontrer. Quel paradoxe. Comme si le fait de se rencontrer devenait un état. Un état de se rencontrer, comme un état d’être. Il y a des rencontres qui sont faites pour l’être, d’autres pour notre reflet. On ne peut se tromper sur l’intuition de ces rencontres, elles tombent comme une évidence. Ce sont les plus ravageuses, les plus meurtrières. Elles nous dépouillent, nous dépucellent. Nous laissant à nu, à nu de voir l’autre tel qu’il est et le voir beau, à nu de nous -mêmes. Il y a des rencontres qui s’entrechoquent. Déviant leur trajectoire pour l’instant, tout en gardant une symétrie. Il y a une grande révélation dans ces rencontres… On ne peut en mourir. On ne peut pas mourir de l’amour, on ne peut pas mourir du vivant.