Observer ce n’est pas un mouvement inerte qui ce cristallise dans une direction. C’est un mouvement de l’extérieur vers l’intérieur, de l’autre à soi. C’est un mouvement dans un état vibratoire qui permet de dénoncer dans son territoire psychique, une mécanique mensongère. En parler c’est dénoncer cette mécanique dans le réseau humain.
J’observe la scène qui se déroule avec toute sa mécanicité, ses jeux de rôle, ses invitations. Sinon à quoi bon, ça ne serait qu’un jugement. Juger l’autre sur ses paroles, juger les acteurs humains de la scène, …. Je sais, je sais, je sais … sans un regard dans notre territoire mental ?
Notre temps viendra, disent-ils ! Ils attentent, survivants… leur tour. Essayant de contrôler avec force ce temps de leur abyme. Les dés sont jetés depuis fort longtemps avec ce désir. Emmagasinant des expériences d’autrui, ils se préparent disent-ils au pire. N’ayant que des flèches à tirer, inlassablement sur la même cible. Une dans la tête, l’autre dans le cœur et l’autre dans le ventre. Ainsi souffrant, il est à nous.
Se croyant maître du monde car leur jeu est si alléchant. que souvent la cible, genou à terre se soumet. Trop de flèches tirées, trop d’expériences non comprises. L’homme succombe. Une façon à lui de croire que son temps viendra en compagnie. Mieux vaut être mal accompagné que seul, croit-il, dans cette tempête cyclique. S’accrochant à des images formées par une collectivité, une société, répétant des rituels pour se sécuriser. Au moins ça je le contrôle croit-il. Mais il suffit qu’un joueur de flûte vienne sonner le son de son idée que déjà l’homme se met en marche, impossible de confronter cette mélodie à la sienne. Danse pour moi disent-ils. Tu en auras les mérites. Je te dirais la moralité, comment te comporter et te soumettre à ma volonté.
Mais l’homme réalisant que ce temps coule par lui, chante à nouveau : 1, 2, 3 harmonie enfin réunie, Et maintenant rangez vos archers et vos armées.
Oui tout sert mais dans quel but l’esprit terrestre se sert ?
Ils y en a qui se servent plus que d’autre car ils manquent d’identité, donc copient et répètent. Souvent ils prennent des notes. Je note , je note, je note…
Le copiage de « je m’en sers », le plus souvent est un manque de vie dans l’esprit. Pourquoi ne pas se servir de ce qu’on a apprit, intégré de nous-mêmes ?
Ils le reçoivent comme un cadeau et le mémorisent…
De ce que je me sers de l’autre n est jamais mit en activité pour eux-mêmes, pour leur construction intérieur. C’est transmit à l’autre, comme un vécu, non vécu.
L’esprit terrestre se mousse de bulles de savon aux couleurs de l’arc en ciel.
Ce qu’ ils répètent pour le faire croire a l autre , n’a rien de vibrant et porte déjà la couleur de l’orgueil.
Et le terrestre a toujours une bonne raison de le faire… Ca va me servir pour faire croire, ça va me servir pour mon activité pécunière, ca va me servir pour attirer l’attention des autres… Tout ce que me dit l’autre me sert à le recycler à mon avantage…il trouvera toujours une bonne raison pour ne pas s’engager avec soi- même et pour lui-même …
C’est pour cela que le terrestre aime lire l’expérience des autres, questionne , pour se forger dans une bibliothèque de mémoires. Il a besoin du fil d’actualité de l’autre…et souvent sans jamais en tirer son Verbe.
N’ y a t il pas dans ce mot un mouvement, une rencontre avec Soi et l’encontre avec le Monde. S’exprimer n’est il pas s’expandre ? Etendre ce mouvement dans différents territoires psychiques pour se ramener, et unifier des plans jadis créés. N’est il pas créateur de tous les possibles pour l’homme ? Ramener l’invisible au visible, Ramener le Tout au chiffre 1, et le propulser dans le Cosmos.